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Le devoir du SDF



 

C’est le tout premier atelier de notre projet. Donc, ce mardi 11 juillet 2017, nous le démarrons avec une émotion de manière exploratoire : pour voir si le concept fonctionne.


Le contexte :

Les participants de cet atelier font partie du groupe des « Fous d’Art Solidaires », un atelier artistique du Secours Catholique de Créteil (94) créée par Marie-Thérèse Esneault au Secours Catholique du Val-de-Marne. Cette année-là, ils avaient monté une pièce de théâtre à Créteil, un spectacle amateur de grande qualité qui avait demandé beaucoup de travail de répétitions, beaucoup d’engagement. Grâce aux recettes dégagées par le spectacle, Marie-Thérèse a pu financer une semaine de vacances pour la troupe, pas très loin, à Villiers-sur-Marne (94), mais "au vert", dans une petite maison au fond du grand jardin de la communauté des Sœurs de Marie Joseph et de la Miséricorde.


Certains participants étaient français, d’autres venaient de Colombie, d’Algérie, d’Afrique sub-saharienne. Certains avaient vécu à la rue, d’autres étaient en attente d’avoir des papiers. Un ancien « accueilli » était devenu bénévole. Le réfugié colombien, lui-même artiste de théâtre, avait aidé Marie-Thérèse à monter le spectacle des « Fous d’Art Solidaire ».


L’histoire :

L’histoire provient du « Message de Noël 1996 » envoyé par l’association ATD-Quart Monde qui envoie trois messages par an : « Message de printemps », « Message d’été » et « Message de Noël. » Même si les prénoms ont été changés, ce sont toujours des histoires vécues.


La veille du démarrage de l’atelier, Marie-Thérèse a fait lire une sélection de ces courtes histoires et le groupe choisi pour commencer l’histoire de Monsieur Terpain, ce SDF philosophe dont les propos les touchent aussitôt.


Le déroulement de ce premier atelier :

C’est vraiment une démarche exploratoire. Chacun le sait et il y a une certaine fierté à démarrer quelque chose de nouveau. Et peut-être ce projet embryonnaire va-t-il se développer ? Qui sait ?


Filmée par la caméra de François Bienvenu, Claire raconte l’histoire, puis demande aux participants de se lancer. C’est un peu difficile, mais certains osent. Merci à Karim d’avoir été le premier à le faire. Quelques-uns ont compris le principe de raconter la même histoire, d’autres dérivent rapidement sur leur histoire. Mais nous choisissons de ne pas couper. Dans une seconde partie, Claire demande à chacun en quoi cette histoire les touche ; et certains participants, se tenant plus libres, une fois leur commentaire apporté, se mettent à raconter l’histoire. Là encore personne ne coupe les prises de parole. Puis, après une pause, nous nous rasseyons à nos places respectives et chacun est invité à raconter à nouveau l’histoire. La méthode n’a guère changé par la suite, même si elle s’est affinée.

À propos

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L’association s'inspire de la "pensée littéralement révolutionnaire, c’est-à-dire renversante, de Joseph Wresinski", qui "n’a eu de cesse de réclamer que la société se reconstruise d’abord à l’écoute des plus pauvres ; ou plutôt « à leur école », car ces personnes, nourries par la traversée d’expériences de vie extrêmes, sont porteuses d’une connaissance qu’il faut écouter attentivement pour comprendre les choses de l’intérieur, avant de tenter de réformer la société.

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