Coproduction : KTO, L’Inversion du Regard, Prod’Aunis et Trans-Images.

Synopsis : C’est une petite chapelle de pierres, aux toits pentus et à la forme en ogive, éclairée par les vitraux du peintre Jean Bazaine, belle dans sa simplicité, située dans un quartier HLM de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, à l’emplacement même où se trouvait le bidonville créé par l’Abbé Pierre en 1955, berceau de l’association ATD Quart Monde. Le fondateur de celle-ci, le Père Joseph Wresinski, voulait que ce lieu de prière devienne « La Chapelle de tout le monde ». Unique en son genre, elle a été construite en 1957 dans le « camp de Noisy » avec des matériaux de récupération par des personnes venues d’horizons divers qu’il s’agisse d’habitants, de membres d’Emmaüs ou de bénévoles, croyants ou non, tous unis sur le front de la misère. Lors de la destruction du camp en 1969-1970, elle a été déplacée avec soin, démontée par les hommes du camp, aidés par des bénévoles, et remontée trois cent mètres plus loin. Solidifiée en 1974 grâce à un jeune architecte, elle a été, en 2016, classée au titre des Monuments historiques au même titre que d’imposantes cathédrales et labellisée « Patrimoine du XXe siècle ».

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Claire Jeanteur et Brahim Sahraoui ont suivi les étapes de son classement et de sa restauration à l’été 2019, étape par étape.

En donnant la parole aux experts du patrimoine, mais aussi et surtout à ceux qui ont fréquenté cette chapelle à l’époque du bidonville, puis dans son quartier actuel, ils redonnent à ce lieu sacré et à ceux qui s’y rassemblent, une dimension universelle à la fois puissamment humaine et empreinte de spiritualité.

« Notre-Dame-des-sans-logis-et-de-tout-le-monde », seul monument classé de l’histoire des bidonvilles en France, est l’émouvant témoin du combat pour la dignité des personnes en grande précarité dont le courage et l’action ont souvent été passés sous silence.